18 octobre 2012

Nancy Huston – Lignes de faille

Posted in 3 hiboux, Challenge un monde livresque, Contemporain à 12:02 par alivre0uvert

Entre un jeune Californien du XXIe siècle et une fillette allemande des années 1940, rien de commun si ce n’est le sang. Pourtant, de l’arrière-grand-mère au petit garçon, chaque génération subit les séismes politiques ou intimes déclenchés par la génération précédente. Monstrueuses ou drôles, attachantes ou désespérées, les voix de Sol, Randall, Sadie et Kristina – des enfants de six ans dont chacun est le parent du précédent – racontent, au cours d’une marche à rebours vertigineuse, la violence du monde qui est le nôtre, de San Francisco à Munich, de Haïfa à Toronto et New York. Quel que soit le dieu vers lequel on se tourne, quelle que soit l’époque où l’on vit, l’homme a toujours le dernier mot, et avec lui la barbarie. C’est contre elle pourtant que s’élève ce roman éblouissant où, avec amour, avec rage, Nancy Huston célèbre la mémoire, la fidélité, la résistance et la musique comme alternatives au mensonge.

Le début m’a laissée dubitative. J’ai trouvé Sol très vulgaire et fort porté sur le sexe pour un enfant de cet âge. C’est, en plus de ça, l’archétype de l’enfant roi à qui on cde tout et qui se croit le meilleur, le seul, l’unique.

J’ai réussi à me laisser portée par le chapitre consacré à Randall, le père de Sol. Randall en lui-même est plus simple, plus naturel, plus attachant. Ensuite, on en apprend plus sur l’histoire de la famille à travers Randall écoutant les conversations des adultes sans en avoir l’air.

Ensuite, on remonte encore le temps, jusqu’aux 6 ans de Sadie, la mère de Randall. Chapitre qui m’a parut sans grand intérêt, en tout cas je me suis ennuyée.

Enfin, la route du temps est encore une fois remontée jusq’aux 6 ans de Kristina, mère de Sadie et donc arrière grand mère de Sol. A mon sens, le meilleur des chapitres.

Au final, je reste sur un sentiment plutôt mitigé.

1/5

2 commentaires »

  1. Nico said,

    J’ai moi aussi eu du mal avec la première partie: Sol est caricatural et peu crédible, on sent dans cette partie un anti-américanisme primaire chez l’auteure. A partir de la deuxième partie, c’est en revanche beaucoup mieux. Bref, un début peu enthousiasmant, mais une impression d’ensemble très positive. J’aime les romans originaux comme celui-ci.

    • alivre0uvert said,

      Merci pour ton passage sur mon blog.
      La lecture remonte déjà à plusieurs mois donc ce n’est plus très frais dans ma tête mais ce côté anti-américain ne m’a pas tant marquée que ça.
      Par contre, en effet, c’est un roman original.
      A bientot, j’espère


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