9 septembre 2013

Muriel Barbery – L’élégance du hérisson

Posted in 4 hiboux, Challenge Petit Bac 2013, Contemporain à 19:10 par alivre0uvert

 » Je m’appelle Renée, j’ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois.
Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j’ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l’image que l’on se fait des concierges qu’il ne viendrait à l’idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.

Je m’appelle Paloma, j’ai douze ans, j’habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches.
Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c’est le bocal à poissons, la vacuité et l’ineptie de l’existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C’est pour ça que j’ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai. « 

Je suis bien contente de l’avoir lu sur ma kobo. En effet, cela m’a permis de régulièrement faire appel au dictionnaire intégré car, bien que ne me considérant pas inculte, un certain nombre de mots ne font pas partie de mon vocabulaire.

Il ne m’a pas toujours été évident de savoir qui de Paloma ou de Renée était la narratrice. En effet, le style, bien qu’il s’agisse d’une gamine de 12 ans ou d’une femme de 54 ans, ne différait que peu. Nous suivons chaque solitude en parallèle pendant les 3/4 du livre avant que la rencontre ne se fasse, j’ai été quelque peu désarçonnée par la force du lien créé en peu de rencontres et d’échanges.

Ma préférence va à monsieur Kakuro dont le personnage est empreint de simplicité et de raffinement à la fois. Sa position est peut être facile mais c’est celui qui ne se complaint pas. Enfin, il est vrai que contrairement à Renée et Paloma, le lecteur n’accède pas à ses pensées intimes.
J’ai été vraiment prise par mes émotions à partir du moment où les personnages ont interagis entre eux, et à partir du moment où l’on en sait plus sur l’histoire de Renée.

J’ai vraiment bien aimé ce roman mais il ne constitue toutefois pas un coup de cœur pour ma part.

Quelques citations :

« Je ne vois que la psychanalyse pour concurrencer le christianisme dans l’amour des souffrances qui durent »

« C’est peut-être ça, être vivant : traquer des instants qui meurent. »

« Mme Michel, elle a l’élégance du hérisson : à l’extérieur, elle est bardée de piquants, une vraie forteresse, mais j’ai l’intuition qu’à l’intérieur, elle est aussi simplement raffinée que les hérissons, qui sont des petites bêtes faussement indolentes, farouchement solitaires et terriblement élégantes ». 

   6/10

4 commentaires »

  1. J’en garde un très bon souvenir pour ma part! Le livre ne me disait rien mais on me l’avait fortement recommandé et au final, j’ai beaucoup aimé! 🙂

    • alivre0uvert said,

      Je l’ai beaucoup aimé aussi, mais j’ai trouvé dommage qu’il faille attendre si longtemps côte à côte de Renée et de Paloma avant qu’elles ne se rencontrent.

  2. bouchondesbois said,

    Je suis contente de voir que tu l’as aimé ! Cela fait plusieurs années que je l’ai lu, et je crois que je l’ai un peu idéalisé au fil du temps. Il faudrait que je le relise 🙂

    • alivre0uvert said,

      Serait-ce une si bonne idée de le relire? Ne risque-tu pas de déchanter?
      Et donc oui je l’ai globalement bien apprécié, mais à vrai dire je pensais aimer plus. Trop de critiques positives, surement.


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