22 décembre 2013

Françoise Xenakis – regarde, nos chemins se sont fermés

Posted in Autobiographie, Challenge ABC 2013 à 23:16 par alivre0uvert

chemins.jpg

Un jour d’été, l’époux, l’ami depuis plus de cinquante ans, se perd et ne retrouve plus la sente qu’il a tracé dans les montagnes de Corse. C’est le début, à travers la maladie, d’un isolement et d’un silence qui l’excluent peu à peu de toute vie. La femme raconte ses appels de nuit chez les pompiers, le service d’urgence de l’hôpital où les médecins le soignent du mieux qu’ils savent et où errent, entre les brancarts de grands malades, les excités, les clochards, les rejetés de partout.
Au long de ce récit si pudique et si sincère, Françoise Xénakis exprime une infinie tendresse, une immense compassion pour tous ces meurtris. Grâce à ses mots aigus et son humour inébranlable, on rit, on s’énerve, on est outré, attendri, bouleversé.
Un chant d’amour offert à l’homme malade, mais aussi à ces médecins et infirmiers qui, dans le ventre de cet hôpital hors d’âge, s’usenr, jours après nuits, à sauver le patient qui souffre, à sourire à un trop perdu…

Que dire? Je n’ai pas de mot pour décrire ce que j’ai ressenti à la lecture de ce livre.

Beaucoup de tristesse, d’interrogations, de pudeur.

La maladie qui transforme, dans laquelle son mari se perd de plus en plus tous les jours.

Cette promesse qu’on se voit bien demander mais pourrait-on la tenir?

Xenakis nous ouvre les portes de son intimité, de celle partagée avec son mari malade et pourtant, elle garde une certaine pudeur.

On sent son amour incommensurable pour son mari, ses appels aux urgences répétés et leurs passages dans cet antre de la misère humaine.

Elle y narre des événements très durs, notamment ce jour où il ne reconnaîtra plus leur fille mais ce que je garde, c’est l’Amour.

 23/26

19 décembre 2013

Jean Teulé – Mangez-les si vous voulez

Posted in 1 hibou, Challenge ABC 2013, Historique à 18:32 par alivre0uvert

Couverture Mangez-le si vous voulez

Nul n’est à l’abri de l’abominable. 
Nous sommes tous capables du pire!
Le mardi 16 août 1870, Alain de Monéys, jeune Périgourdin intelligent et aimable, sort du domicile de ses parents pour se rendre à la foire de Hautefaye, le village voisin.
Il arrive à destination à quatorze heures. Deux heures plus tard, la foule devenue folle l’aura lynché, torturé, brûlé vif et même mangé.
Pourquoi une telle horreur est-possible? 
Comment une foule paisible peut-elle être saisie en quelques minutes par une frénésie aussi barbare?
Jean Teulé a reconstitué avec une précision redoutable chaque étape de cet atroce chemin de croix qui constitue l’une des anecdotes les plus honteuses de l’histoire du XIXe siècle en France. 

Je connaissais le propos du livre avant de le lire mais je ne pensais pas qu’il me déplairait autant. Il s’agit d’un fait divers ayant vraiment eu lieu.

J’ai trouvé la narration de Teulé, très froide et détachée, décortiquant chaque instant au scalpel. Je suppose qu’il a voulu une certaine mise à distance par rapport aux faits mais j’ai trouvé que ça amplifiait (enfin si c’est possible) l’horreur des faits.

Je n’ai pas trop compris non plus « l’intérêt du livre » parce que s’il voulait qu’on comprenne mieux comment un fait divers aussi immonde a pu se produire, en ce qui me concerne, il n’a pas atteint son but.  Enfin, ce livre peut au moins amener des questionnements sur l’effet de foule ou de la folie collective…

Âmes sensibles, s’abstenir!

 22/26

30 novembre 2013

Graham Masterton – Le diable en gris

Posted in 4 hiboux, Challenge Petit Bac 2013, Horreur à 21:23 par alivre0uvert

Couverture Le diable en gris

Une jeune femme brutalement taillée en pièces dans sa maison de virginie… avec une arme vieille de cent ans. Un officier à la retraite éviscéré… par un assaillant invisible. Un jeune homme, les yeux crevés dans sa baignoire… puis bouilli vif. Qu’ont ces victimes en commun ? Quel être de cauchemar les a massacrées ? Le mystère s’épaissit lorsque la police, jusque-là impuissante, reçoit l’aide d’une petite fille qui semble être la seule capable de voir l’assassin. Mais pourront-ils capturer un tueur qui n’a peut-être jamais été humain ? Qui arrêtera le diable en gris?

J’ai découvert Graham Masterton grâce à mon amoureux. Il possédait plusieurs titres de cet auteur. J’ai tout de suite accroché à l’univers et au style de cet auteur. Au point que j’ai éprouvé le besoin de m’enfiler tous les titres que mon amoureux possédait sur une courte période.  Ça remonte déjà à au moins 3 ans et depuis je n’avais plus lu de livre de cet auteur. Comme souvent, quand j’éprouve une frénésie de ce type, je finis par me lasser et ne plus avoir envie de lire l’auteur. Quand j’ai fait ma liste du challenge « petit bac » je suis tombée sur ce titre qui correspondait à une ligne du challenge.

Je ne suis vraiment pas déçue de l’avoir lu. Ça m’a permis de redécouvrir cet auteur et son univers. Alors certes, ce n’est pas ce que l’on peut appeler de la grande littérature mais moi c’est de la littérature qui me plaît.

J’aime ses récits parsemés voire remplis de surnaturel. Ce que j’aime, c’est qu’il utilise des croyances et des religions moins connues ou moins courantes, ce qui fait que j’ai malgré tout l’impression d’apprendre et d’améliorer ma culture. Et en parlant de culture, j’ai l’impression d’en apprendre plus sur des cultures que je ne connaissais pas.

Par contre ce genre de récit ne conviendra pas à tout le monde car plus que de l’horreur, ses récits sont caractérisés par du gore. Il faut donc pouvoir lire des descriptions sanglantes, de tripes et boyaux mis à l’air…
J’ai trouvé le récit assez original et la fin également aussi. J’ai aimé l’attention apportée à chaque personnage, la personnalité de chacun développée avec la même attention. Des personnages que j’ai trouvés assez réalistes dans l’ensemble.

24 novembre 2013

Jack London – Croc Blanc

Posted in 5 hiboux, Challenge ABC 2013, Classique, Jeunesse à 20:19 par alivre0uvert

Fils d’une louve et d’un chien de traîneau, Croc-Blanc connaît bien la loi du Grand Nord : manger ou être mangé.
Sa rencontre avec les hommes, ces dieux faiseurs de feu sera décisive. Sous l’autorité de son premier maître, il devient chien de traîneau. Mais un autre maître, sanguinaire et brutal, l’engage dans de cruels combats et réveille sa sauvagerie. De l’instinct du loup ou de celui du chien, lequel l’emportera ?

Je devrais arrêter de « craindre » les classiques, ils me plaisent systématiquement! Je ne savais pas trop à quoi m’attendre et je m’en suis pris plein le coeur, que d’émotions!

J’ai eu les larmes aux yeux en lisant le pire de ce que l’homme est capable de faire, mais également en lisant le meilleur.

La narration est à la 3ème personne et le personnage principal est croc-blanc. Un loup « quarteron » chien. J’ai été complètement absorbée par l’univers du « wild », la richesse des descriptions , qui ne ralentissent jamais le récit tout en action et en noirceur. C’est étonnant d’ailleurs de se rappeler qu’il s’agit d’un roman jeunesse, car il est quand même assez violent.

J’ai l’impression que rien de ce que je pourrais dire ne peut être à la hauteur de ce récit. Alors si vous ne l’avez pas encore lu, je vous invite à le découvrir en espérant que vous serez autant charmés que moi.

coeur

 21/26

9 novembre 2013

Ken Follet – Un monde sans fin

Posted in 4 hiboux, Challenge, Challenge ABC 2013, Contemporain à 10:29 par alivre0uvert

1327. Quatre enfants sont les témoins d’une poursuite meurtrière dans les bois : un chevalier tue deux soldats au service de la reine, avant d’enfouir dans le sol une lettre mystérieuse, dont le secret pourrait bien mettre en danger la couronne d’Angleterre. Ce jour scellera à jamais leurs destinées… 
Gwenda, voleuse espiègle, poursuivra un amour impossible ; Caris, libre et passionnée, qui rêve d’être médecin, devra défier l’autorité de l’Église, et renoncer à celui qu’elle aime ; Merthin deviendra un constructeur de génie mais, ne pouvant épouser celle qu’il a toujours désirée, rejoindra l’Italie pour accomplir son destin d’architecte ; Ralph son jeune frère dévoré par l’ambition deviendra un noble corrompu, prêt à tout pour satisfaire sa soif de pouvoir et de vengeance.
Prospérités éphémères, famines, guerres cruelles, ravages féroces de la peste noire…

Si l’histoire n’était pas ma matière favorite à l’école, j’ai apprécié tous les romans historiques que j’ai pu lire. Je me doute du fait que l’appellation « roman historique » fasse que les auteurs prennent surement beaucoup de libertés d’un point de vue de l’Histoire. Toutefois, j’ose espérer qu’au moins une partie du récit préserve le cadre historique.

J’ai, dès les premières lignes, retrouvé le style qui m’avait tant plu dans les « piliers de la terre ». Toutefois, s’agissant des descendants plusieurs générations après les personnages de « Les piliers de la terre », j’ai eu un peu de mal à trouver mes repères… Heureusement , ce « problème de lignée » s’est estompé après une certaine de pages. Parce que je n’y pensais plus, mais aussi parce que ça passait au second plan.

Tout le long du récit, j’ai ressenti de la difficulté à m’en extirper. J’avais envie de connaitre la suite, encore et encore.

Seul regret, les années étaient indiquées en début de chapitre, et comme je le lisais en eBook, j’avais tendance à perdre les repères temporels.  Ceci dit, heureusement que je l’ai lu sur liseuse car 1360 pages à trimbaler dans le sac, ça n’aurait pas été très agréable.

Je savais qu’il s’agissait d’une suite sans en être vraiment une et même si je l’ai beaucoup aimée, j’y ai retrouvé les mêmes défauts que dans le premier volet : les personnages sont toujours très manichéens, sans vraiment de demi-teinte à part peut-être celui de Gwenda. Les personnages sont souvent très beaux mais méchants ou idiots (voir les 2) soit ils ont un physique plus ingrat et ont tendance à être foncièrement bons. Ils sont soit foncièrement cruels, soit foncièrement bon. Bref, peu de place à l’entre deux, aux demi-teintes.

  20/26

1 novembre 2013

Frederic Brown – Lune de miel en enfer

Posted in 1 hibou, Challenge Petit Bac 2013, Nouvelle, Science-fiction à 11:39 par alivre0uvert

Couverture Lune de miel en enfer

En 1962, l’humanité est au bord du gouffre.
La guerre froide tend sérieusement vers le chaud, et voilà que ne naissent plus que des filles. Ray Carmody va devoir accepter une mission sur la Lune d’un genre un peu particulier, mais si c’est pour sauver l’espèce humaine… Al Hanley, alcoolique invétéré, va, lui aussi, mais sans le faire exprès, sauver la Terre d’un bien funeste destin. Les extraterrestres de la planète Dar n’en reviennent toujours pas ! Le professeur Braden est enfermé, seul, depuis trente ans, à l’intérieur du dôme antiatomique qu’il a inventé.
Osera-t-il enfin en sortir ? L’humanité aura-t-elle survécu à l’apocalypse ? Il aimerait tant ne pas mourir seul. En une vingtaine de nouvelles, Fredric Brown parvient à faire rimer science-fiction et humour. Il prouve, une fois de plus, qu’il et un maître de la forme courte.

J’avais pris ce livre un peu par hasard, pour mon challenge « petit bac ». Ayant plutôt aimé le recueil de nouvelles de Condie Raïs, je partais relativement confiante. Mal m’en a pris car je n’ai apprécié qu’une seule et unique nouvelle : le dernier martien. J’ai trouvé la forme de la narration plutôt originale et même si je m’attendais à peu près à la chute, je l’ai trouvée plutôt bonne.

Certaines nouvelles étaient particulièrement courtes, d’autres m’ont parues sans intérêt, J’ai voulu aller jusqu’à la fin du livre car même si elles ne m’ont pas plus, ce n’était pas une torture non plus de les lire.

J’ai toujours du mal à mettre des mots sur un ressenti, qu’il soit très positif ou négatif. Du coup ce sera une très courte chronique.

Et vous connaissez-vous cet auteur?

9 octobre 2013

Annie Ernaux – La honte

Posted in 2 hiboux, Autobiographie, Challenge, Challenge ABC 2013 à 10:13 par alivre0uvert

Couverture La honte

« J’ai toujours eu envie d’écrire des livres dont il me soit ensuite impossible de parler, qui rendent le regard d’autrui insoutenable. Mais quelle honte pourrait m’apporter l’écriture d’un livre qui soit à la hauteur de ce que j’ai éprouvé dans ma douzième année. »
Annie Ernaux.

Tout petit livre d’Annie Ernaux, une auteure que je ne connaissais pas. J’avais une voisine qui avait une caisse de livres à donner, il était parmi eux.

Le 4ème de couverture ayant attisé ma curiosité, je l’ai pris.

Je me suis lourdement trompée sur le thème du livre, peut-être parce que je suis de la génération « Julie et Melissa » (et là vous avez tout de suite deviné la nature de ma méprise) mais je m’attendais à complètement autre chose.

Au final, j’ai trouvé ce récit très banal, il ne m’a absolument pas touchée. Il appartient à une autre époque et d’autres mœurs mais malgré tout je ne pense pas que ce soit l’unique raison de mon désintérêt.  En effet, « 24heures dans la vie d’une femme » m’avait complètement émue bien qu’il s’agisse d’une époque et de mœurs encore plus anciennes.

Qu’est ce qui a fait la différence ? Difficile à dire. Le sujet en partie, car la honte d’Annie Erneaux m’a parue quelque peu « ridicule » et disproportionnée par rapport à la cause. Le style surement, n’est pas Stefan Zweig, qui veut.

Enfin, et surement pour une grande part, ma sensibilité pour certains sujets et pas pour d’autres, tout simplement.

Je ne dirais pas que le récit était mauvais, mais en tout cas il ne m’a absolument pas touchée.

 19/26

28 septembre 2013

George Orwell – La ferme des animaux

Posted in 4 hiboux, Challenge ABC 2013, Classique à 12:25 par alivre0uvert

Un beau jour, dans une ferme anglaise, les animaux décide de prendre le contrôle et chassent leur propriétaire. Les cochons dirigent la ferme comme une mini société et bientôt des lois sont établies proscrivant de près ou de loin tout ce qui pourrait ressembler ou faire agir les animaux comme des humains. De fil en aiguille, ce microcosme évolue jusqu’à ce qu’on puisse lire parmi les commandements :  » Tous les animaux sont égaux, mais (il semble que cela ait été rajouté) il y en a qui le sont plus que d’autres. « 
Le parallèle avec l’URSS est inévitable quand on lit cette fable animalière. A travers cette société, c’est une véritable critique du totalitarisme d’état que développe Orwell.

Effectivement on est en plein régime totalitaire.

J’aime assez l’idée d avoir instauré l’histoire dans le régime animal.

J’ai aimé le basculement assez lent d un régime égalitaire à un régime totalitaire, mis à part, le soulèvement qui a été rapide.

J’ai trouvé le style très accessible, bien plus que ce à quoi je m’attendais à la base.

J’ai eu plusieurs fois envie de me révolter pour les autres animaux, j’ai eu envie de leur parler, les secouer.

On voit la manipulation étendre ses filets jusqu’à la résolution finale du récit.

Mais de toute façon la force de cette fable ne réside pas dans sa fin mais justement par l’instauration via la manipulation d’un régime totalitaire.

Même si les mécanismes utilisés ne peuvent être repris tels quels à nos sociétés, il peut être très utile de le lire en préventif et pour exercer son esprit critique.

Ce livre est, pour moi, à ranger dans la même veine que « 1984 » et « Le meilleur des mondes ».

 18/26

9 septembre 2013

Muriel Barbery – L’élégance du hérisson

Posted in 4 hiboux, Challenge Petit Bac 2013, Contemporain à 19:10 par alivre0uvert

 » Je m’appelle Renée, j’ai cinquante-quatre ans et je suis la concierge du 7 rue de Grenelle, un immeuble bourgeois.
Je suis veuve, petite, laide, grassouillette, j’ai des oignons aux pieds et, à en croire certains matins auto-incommodants, une haleine de mammouth. Mais surtout, je suis si conforme à l’image que l’on se fait des concierges qu’il ne viendrait à l’idée de personne que je suis plus lettrée que tous ces riches suffisants.

Je m’appelle Paloma, j’ai douze ans, j’habite au 7 rue de Grenelle dans un appartement de riches.
Mais depuis très longtemps, je sais que la destination finale, c’est le bocal à poissons, la vacuité et l’ineptie de l’existence adulte. Comment est-ce que je le sais ? Il se trouve que je suis très intelligente. Exceptionnellement intelligente, même. C’est pour ça que j’ai pris ma décision : à la fin de cette année scolaire, le jour de mes treize ans, je me suiciderai. « 

Je suis bien contente de l’avoir lu sur ma kobo. En effet, cela m’a permis de régulièrement faire appel au dictionnaire intégré car, bien que ne me considérant pas inculte, un certain nombre de mots ne font pas partie de mon vocabulaire.

Il ne m’a pas toujours été évident de savoir qui de Paloma ou de Renée était la narratrice. En effet, le style, bien qu’il s’agisse d’une gamine de 12 ans ou d’une femme de 54 ans, ne différait que peu. Nous suivons chaque solitude en parallèle pendant les 3/4 du livre avant que la rencontre ne se fasse, j’ai été quelque peu désarçonnée par la force du lien créé en peu de rencontres et d’échanges.

Ma préférence va à monsieur Kakuro dont le personnage est empreint de simplicité et de raffinement à la fois. Sa position est peut être facile mais c’est celui qui ne se complaint pas. Enfin, il est vrai que contrairement à Renée et Paloma, le lecteur n’accède pas à ses pensées intimes.
J’ai été vraiment prise par mes émotions à partir du moment où les personnages ont interagis entre eux, et à partir du moment où l’on en sait plus sur l’histoire de Renée.

J’ai vraiment bien aimé ce roman mais il ne constitue toutefois pas un coup de cœur pour ma part.

Quelques citations :

« Je ne vois que la psychanalyse pour concurrencer le christianisme dans l’amour des souffrances qui durent »

« C’est peut-être ça, être vivant : traquer des instants qui meurent. »

« Mme Michel, elle a l’élégance du hérisson : à l’extérieur, elle est bardée de piquants, une vraie forteresse, mais j’ai l’intuition qu’à l’intérieur, elle est aussi simplement raffinée que les hérissons, qui sont des petites bêtes faussement indolentes, farouchement solitaires et terriblement élégantes ». 

   6/10

24 août 2013

Adams Douglas – Le Guide du voyageur Galactique

Posted in 5 hiboux, Challenge ABC 2013, Humour, Science-fiction à 12:57 par alivre0uvert

Couverture Le Guide du voyageur galactique / H2G2, tome 1

Comment garder tout son flegme quand on apprend dans la même journée : que sa maison va être abattue dans la minute pour laisser place à une déviation d’autoroute ; que la Terre va être détruite d’ici deux minutes, se trouvant, coïncidence malheureuse, sur le tracé d’une future voie express intergalactique ; que son meilleur ami, certes délicieusement décalé, est en fait un astrostoppeur natif de Bételgeuse, et s’apprête à vous entraîner aux confins de la galaxie ? Pas de panique ! Car Arthur Dent, un Anglais extraordinairement moyen, pourra compter sur le fabuleux Guide du voyageur galactique pour l’accompagner dans ses extraordinaires dérapages spatiaux moyennement contrôlés.

Je suis tombée sur l’adaptation tv, après que je l’eus inscrit dans le challenge abc. Son coté déjanté m’a d’autant plus donné envie de découvrir la version écrite.

Dès le prologue, on sent de l’humour sarcastique, de l’humour noir mais aussi de l’humour au 2ème voir 3ème degré ou même plus.

J’aime beaucoup la « folie » qui accompagne le récit.  On ne sait jamais sur quoi on va tomber, ça part vraiment dans tous les sens.

Je me suis demandé ce que l’auteur avait pu prendre pour écrire ce livre, il possède une imagination plus que débordante. Ce qui était loin d’être désagréable. Je me suis complètement évadée avec ce livre.

Après coup, même si l’adaptation m’avait plût, j’ai préféré le livre, bien plus drôle. Il me semble aussi que bien que très déjanté, le film m’avait paru un peu plus cohérent que le livre. Ce qui pour le coup, me parait comme un désavantage. Il s’était écoulé pas mal de temps entre le film et le livre, du coup je n’ai pas vraiment été handicapée par les images du film en lisant, j’ai réussi à recréer l’univers du livre de façon imaginée.

L’histoire en elle-même est très simple et tant mieux parce que l’absurde de la première à la dernière page ne ménage pas du tout notre cerveau, ce qui est une délicieuse torture mentale.

« Sa remarque aurait sans doute soulevé davantage l’attention à condition qu’eût été plus généralement admise l’idée que les êtres humains n’étaient en fait que la troisième forme de vie intelligente sur Terre et non pas (comme il était généralement admis par une majorité d’observateurs impartiaux) la seconde. »

Et là je n’ai qu’une envie : me jeter sur la suite… Sauf que mon challenge va en pâtir :p

coeur

  17/20

Page suivante